en production : François Chaffin, auteur en scène.
À quelques kilomètres d’Evry, Saint-Germain-lès-Arpajon où le Théâtre du Menteur joue Comme le chien revient à son vomi, sa nouvelle création qu’on venait tourner. Quand on aura de nouveau une caméra on reviendra, sûr !… dans la ligne des trois oratorios thématiques Crocodile OPA (l’argent), La première fois que la nuit est tombée (la religion) et Nous sommes tous des dictaphones (les médias), c’est la société du spectacle qui est en cause dans cette fresque vivante, tonitruante, touchante, comique, musicale et verbale, humaine jusqu’au bout des oreilles à Mickey.
À Chilly-Mazarin juste à côté, François Chaffin et le guitariste Benjamin Coursier reprennent Prométhée, poème électrique où le personnage titre vient de nos jours, rechercher son feu… remanié depuis nos dernières prises de vues, cet opus a été joué fin août, à Tokyo, avec sous-titres en japonais. Affaire à suivre ?… avec le Théâtre du Menteur on ne s’ennuie jamais !
À quoi servent les artistes ?… en scène les mots, les voix, les corps, les sons et les lumières racontent aux gens le monde, les heurs et les malheurs de notre étrange espèce humaine, chaque soir recréant de nouvelles connivences, ensemble avec ces personnes qui sont venues là tout exprès, le public. L’auteur en scène, d’abord, sait choisir ses sujets.
Parfois il se rendait compte qu’il était seul au monde et que les autres n’existaient pas, qu’il les fabriquait inconsciemment, par la mécanique infatigable de ses illusions. Il en tira un grand dépit, sentant qu’il valait mieux vivre une vie où les autres avaient l’air vrai, décrit François Chaffin dans le dossier de présentation de sa prochaine création, Entretiens avec la mer.
Celle-ci sera coproduite et co-jouée avec le Kaze, troupe de Tokyo (qui invite Prométhée cet été, existe depuis 25 ans et compte 32 membres permanents).